Le blog des mamans séparées

Maman solo : 4 astuces qui vont vous faire déculpabiliser

Mother scolding child

Vous êtes une maman solo et culpabilisez sans arrêt ? Élever seule son enfant est le métier le plus difficile au monde, même Wonder Woman le sait ! Sentiment d’échec familial, double culpabilité, mal-être, fatigue d’une maman débordée, tout y passe. La famille monoparentale porte bien souvent sur son dos le poids des reproches qu’ils viennent de l’extérieur ou d’elle-même. Alors, arrêtez de vouloir être Wonder Woman et déculpabilisez.

D’où vient la culpabilité des mères ?

Pour commencer, voyons un peu d’où vient cette culpabilité propre à la gent féminine. Il faut savoir que tout le monde ne culpabilise pas, et heureusement. 

La culpabilité qui envahit certaines mamans, qu’elles soient seules à élever leur enfant ou pas, vient d’une souffrance plus profonde, notamment la peur :

  • de l’abandon ;
  • de ne pas être à la hauteur ;
  • de reporter ses angoisses sur sa progéniture ;
  • d’être jugée sur sa façon de s’habiller, d’éduquer son enfant, sans compter son envie de plaire, car on est femme aussi. 

 

Alors, vous vous sentez coupable de tout : coupable de travailler, de ne pas prendre assez de temps pour jouer avec vos bambins, de ne pas cuisiner, d’être en retard à l’école, aux réunions de parents/profs, ça vous parle ? La liste des reproches que vous vous imposez est longue, très longue ! 

Vous vous sentez doublement coupable, d’autant plus que vous ne pouvez pas vous reposer sur votre conjoint, vu qu’il n’existe pas. Vous gérez tout, toute seule.

Vous vous demandez comment faisaient nos mères, nos grand-mères pour tenir leur foyer sans se sentir épuisées, déprimées, révoltées, coupables, au bout du rouleau… 

 

Évolution du rôle de la femme

Le rôle de la femme a évolué depuis les années 60 avec le féminisme avant-gardiste de Simone de Beauvoir qui pensait que la maternité était un frein aux ambitions des femmes.

Avant cette date, une maman divorcée n’était pas chose courante. La femme avait pour rôle de tenir la maison et de s’occuper de l’éducation des enfants. Tout semblait être à sa place, la norme sociétale étant la même pour toutes. 

Aujourd’hui, la majorité des mamans travaillent, d’autant plus lorsqu’elles sont seules. Certaines cumulent même deux boulots. Le foyer monoparental est un modèle familial très répandu dans notre société moderne. Et le télétravail, n’en parlons pas ! C’est là que Wonder Woman se transforme en pieuvre à tout faire : une main sur le clavier, une autre sur le front de son gosse, une troisième qui console…

La maman isolée fait face alors à ses blessures enfouies et tente de parfaire son nouveau rôle, en voulant échapper elle-même à un sentiment d’abandon. Il lui arrive de projeter sur son enfant ses propres attentes, inversant ainsi le processus. C’est un piège dans lequel il est préférable de ne pas tomber, mais qui peut être travaillé avec l’aide d’un professionnel de santé ou grâce à des techniques de relaxation, méditation et retour à soi. 

Voyons à quoi ressemble le quotidien d’une maman solo.

 

Maman solo débordée 

La mère solo active :

  • ramène l’argent à la maison ; 
  • tient en ordre son foyer ;
  • paie ses factures ;
  • s’occupe des enfants ;
  • joue avec eux ;
  • prend en charge leur éducation ; 
  • punit quand il le faut ;
  • écoute leurs chagrins et leurs ambitions ;
  • affronte le jugement extérieur lorsqu’elle commet la moindre « faute ». 


Ses missions ne s’arrêtent pas là. En l’absence d’un compagnon, elle doit aussi bricoler, cuisiner, réparer, anticiper, gérer son budget, travailler, etc. En gros, la mère seule fait tout. Elle dit souvent qu’elle tient les deux rôles. 

Alors comment ne pas se perdre ? Évidemment qu’une maman débordée va se sentir coupable en permanence, quoi qu’elle fasse. Pas de panique ! Il y a des moyens de déculpabiliser quand on est parent célibataire. Mais avant, voyons un peu ce qu’en pensent les autres. 

 

Reproches de l’entourage

Il faut dire que l’entourage ne facilite pas la tâche à la mère de famille, à commencer par ses propres ami(e)s. Chacun(e) y va de son conseil, même les personnes qui n’ont pas d’enfant. Certains médecins vont même jusqu’à dire que le gamin est malade, car il est une « éponge » et ressent toutes vos préoccupations. Ça vous parle ?

Alors, la fameuse phrase que l’on déteste toutes entendre est : « Madame, il faut lâcher prise, lâcher votre enfant ! ». Elle est bien bonne hein?! Après nous avoir jugées, culpabilisées, après nous avoir jetées à la figure que nous étions des mauvaises mères, c’est facile de balancer cette phrase passe-partout. 

Comment trouver l’équilibre de sa bulle familiale dans ce cas ? Entre les reproches de l’extérieur et sa propre flagellation quotidienne, la culpabilité est ancrée dans le sang des mamans solos. Pourtant, il existe des moyens simples pour s’en défaire et gérer le sentiment de culpabilité maternel qui pourrit la vie.

 

Comment déculpabiliser en tant que maman solo ?

Nous avons vu que la maman célibataire peut souffrir d’une double culpabilité :

  • culpabilité qui vient de l’intérieur : “j’aurais dû être plus présente pour mon galopin, faire mieux ceci ou cela” ;
  • culpabilité qui vient de l’extérieur : reproches en tout genre venant des autres, sur notre façon d’éduquer notre enfant.

 

Face à cette situation, il est rassurant de savoir qu’il existe des solutions. J’ai listé 4 astuces efficaces pour vous faire déculpabiliser :

 

1. Cessez de vouloir être la mère parfaite

 

Et c’est là qu’entre à nouveau en jeu la fameuse image de Wonder Woman : la femme parfaite qui sauve le monde grâce à ses pouvoirs magiques !

La toute-puissance que s’attribue souvent la mère, celle qui donne la vie, qui apporte du bien-être à son rejeton, est source de culpabilité. C’est le cas lorsque celle-ci ne se sent pas à la hauteur de l’image qu’elle se crée. La première chose à faire pour retrouver un sentiment de légèreté et de liberté est d’arrêter de vouloir être Wonder Woman ! 

La perfection n’existe pas, nous le savons toutes, et pourtant certaines d’entre nous mettent toute leur énergie à essayer d’être la mère parfaite. Ceci est bien sûr une illusion qui vient accentuer le mal-être et la charge mentale des cheffes de familles.

« Je dois absolument arriver à l’heure pour la représentation de théâtre de ma fille, je dois réussir les cookies maison, je dois préparer le plus bel anniversaire du monde pour mon petit gars qui grandit, je ne dois pas être fatiguée, je dois jouer avec mes enfants, toujours être disponible pour eux, sans crier, sans flancher, sans… » Stop ! Arrêtez le massacre et libérez votre cerveau.

Une mère imparfaite qui s’assume est mille fois plus épanouie qu’une maman qui tend sans cesse à être ce qu’elle ne peut être. Acceptez-vous telle que vous êtes, ASSUMEZ ! 

Vous verrez que tout sera plus fluide. Vous allez montrer à votre enfant qu’il a le droit d’être ce qu’il est, imparfait comme chaque être humain. Le plus important, c’est de faire de son mieux. Qui voudrait d’une mère totalement parfaite, mais malheureuse ? 

 

2. Osez dire NON

 

Pour commencer à assumer ses imperfections, osez dire NON. “Non” est le maître-mot. « Non, je ne suis pas parfaite. Non, je ne sais pas faire des cookies. Non, je ne suis pas disponible maintenant. Non, je ne suis pas un robot ! ». Vous vous sentez mieux, là ? Respirez, tout va bien se passer. 

Dire NON n’est pas une punition, c’est une façon de s’affirmer, d’agir en tant que responsable solo et c’est rassurant pour votre progéniture. Sentez-vous légitime face à votre rôle de maman. Dire non, c’est aussi dire oui à l’amour inconditionnel pour votre enfant. Vous allez gagner en estime de soi en déculpabilisant

C’est à partir de ce moment-là que vous pourrez prendre du temps pour vous. Comment prendre du temps pour soi quand on est seule à gérer ses enfants ? C’est ce que vous allez voir dans le prochain chapitre.

 

3. Prenez du temps pour vous

 

Je n’ai pas le temps !

Le temps est précieux et vous en manquez ? Vous voulez connaître la phrase des mamans que j’entends le plus souvent ? C’est : « Je n’ai pas le temps ! ». La fameuse phrase que l’on a toutes prononcée ! Combien de fois ? Des milliers, des centaines de milliers, un nombre incalculable de fois, à vrai dire. « Je n’ai pas le temps » est devenu l’anti-mantra de la mère célibataire. 

Alors, comment faire pencher la balance vers ce temps à soi si précieux, vital même ? C’est simple, il suffit de le décider. Mais avant cela, vous devez vous débarrasser des remords qui vous envahissent lorsque vous n’êtes pas aux petits soins pour votre mioche.

 

Astuce pour prendre du temps pour soi 

Voici une astuce que j’utilise au quotidien : fermez-les yeux (sans tricher) et imaginez que vous coupez le cordon ombilical qui vous relie à votre descendant. Pourquoi faire cela ? Tout simplement, car c’est toujours le père qui fait ce geste symbolique. Et lui, ne ressent aucun remord à le faire. C’est normal, allez-vous me dire, il ne l’a pas porté durant 9 mois, et au moment de la naissance, le papa n’est pas en train d’agoniser, de récupérer son souffle, de planer à 10 000 lieues au-dessus du box d’accouchement ! 

Certes, il n’est rien de tout ça, mais le fait de couper le cordon ombilical par la pensée vous permettra de donner à votre enfant sa place et par, conséquent, de trouver la vôtre aussi. Ce n’est pas parce que vous avez porté et nourri votre enfant que vous devez tout faire avec lui et pour lui. 

Prendre du temps pour soi, pour aller marcher, danser avec vos ami(e)s, suivre des cours de chant, travailler les week-ends ou partir en voyage… Peu importe ce que vous ferez sans votre bambin, mais une chose est certaine, cette distance vous sera favorable à tous les deux. 

Pourquoi ? Tout simplement pour lui apprendre la frustration, l’absence, la joie des retrouvailles et le plus important de tout, avoir une maman détendue et épanouie. Ça n’a pas de prix ! 

Pour garder l’équilibre intérieur, il reste une autre zone d’ombre à écarter : celle de l’entourage accusateur.

 

4. Ignorez les accusations de l’entourage

 

Vous savez combien les femmes sont, encore de nos jours, jugées et doivent faire face à des attaques extérieures. Notre société moderne veut que tout soit contrôlé et sécurisé. Cette exigence se retrouve bien trop souvent dans le milieu professionnel, avec une intolérance face à la maman solo et débordée

On peut aussi la retrouver dans le cercle familial et des amis. Ne vous leurrez pas ! Ces faiseurs de morale déchargent bien souvent sur vous leurs craintes de ne pas être à la hauteur. Lorsque vous avez compris que leurs regards accusateurs, leurs mots blessants sont le reflet de leurs inquiétudes les plus profondes, vous pourrez les ignorer facilement. 

Vous savez désormais que ces attaques ne vous sont pas clairement destinées, alors ne perdez pas de temps ni d’énergie avec ces inutilités. N’en faites pas une affaire personnelle, comme le souligne Don Miguel Ruiz dans son fameux livre : Les quatre accords toltèques. Avancez la tête haute et montrez que vous passez au-dessus de tout cela. Vous verrez alors que leur jugement cessera très vite.

En bref, la vie de famille a plusieurs schémas aujourd’hui. La maman solo fait trop souvent face à une double culpabilité. Outre sa solitude, elle doit gérer ses émotions et les aléas de la vie. Tout mener de front sans lâcher amène bien souvent à la dépression des mères isolées. 

Accepter d’être imparfaite, prendre du temps pour soi sans culpabiliser, ignorer le jugement des autres, voilà les ingrédients nécessaires à l’équilibre de votre famille monoparentale

N’oubliez pas que votre enfant préfère avoir une maman heureuse et épanouie, plutôt que débordée et épuisée. Vos blessures du passé sont vos marques de fabrique, elles n’empêchent pas d’aimer et de transmettre. Tout ce qui est fait avec amour reste la meilleure des éducations.  

Mères célibataires, ne culpabilisez plus, vous avez un seul devoir : faire de votre mieux et ranger Wonder Woman dans vos placards.

 

Et vous, comment gérez-vous votre sentiment de culpabilité ? 

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Femine
Femine
1 mois il y a

Merci, un allègement immédiat à la lecture de votre texte.
Cette image du cordon que l’on coupe. Très forte et rejoignant les écrits féministes sur la charge mentale et sur la culpabilisation.
Merci. Je décide à cet instant de faire une sieste et d’aller marcher au soleil ensuite.

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