Le blog des mamans séparées

Harcèlement à l’école : comment aider mon enfant ?

School friends bullying a sad girl in hallway of elementary school

Lorsque l’on dépose son petit bout le matin devant les portes de l’école, on s’attend à ce qu’il s’amuse avec ses copains et rentre le soir en nous disant “Maman, maman ! J’ai appris plein de choses trop bien aujourd’hui !”. Mais certains n’ont pas cette chance… C’est malheureux, mais les générations se suivent et se ressemblent… On a tous connu ou vu dans notre enfance un jeune, harcelé par un ou des camarade(s). Les raisons sont futiles, mais suffisantes pour ceux qui aiment dominer dans la cour de récréation. La situation peut partir d’une mise à l’écart – quoique déjà très douloureuse -, pour ensuite dégénérer en insultes, humiliations, coups, etc. Vous suspectez que ce soit ce à quoi fait face votre enfant ? Voyons ensemble comment y remédier.

Des signes qui ne trompent pas

Certains signes sont évidents, mais peuvent être très choquants pour une maman lorsqu’on y est confrontée pour la première fois… On compte parmi eux des coups et des bleus un peu partout sur le corps, une prise de poids, une dégradation des affaires personnelles (vêtements abîmés, cahiers déchirés, etc.).

Viennent ensuite certains comportements de l’enfant qui peuvent manifester d’un appel à l’aide. En effet, tout harcèlement n’est pas physique ! Il faut alors se concentrer sur certains changements alarmants tels :

  • une baisse des résultats scolaires ;
  • la peur de retourner à l’école – pouvant mener à une véritable phobie scolaire ;
  • des troubles du sommeil, cauchemars ;
  • une perte d’appétit ;
  • un changement brutal dans son comportement (triste, renfermé sur lui-même, etc.).

Comment en parler avec lui ?

Il est primordial de parler avec votre enfant dès les premiers signes suspicieux ! La communication et la confiance qu’il a en vous sont les clés qui l’aideront à s’en sortir. Souvent, et surtout à leur jeune âge, nos petits ont peur de se faire gronder, ou même d’être pris pour des menteurs, c’est pourquoi ils n’osent pas parler. Il n’y a rien de plus destructeur pour un enfant que de s’entendre dire “Tu l’avais bien cherché !” ou encore “T’es un grand maintenant, débrouille-toi”. Alors déculpabilisez-le dès que vous engagez la discussion avec lui, et laissez-le s’ouvrir à vous. Il est important qu’il vous voie comme un allié et non comme quelqu’un qui va le juger à la moindre de ses complaintes.

S’il en vient à admettre qu’il est bien sujet d’insultes, de violences, de moqueries de la part de ses camarades, alors rappelez-lui qu’en aucun cas ce n’est de sa faute ! Insistez sur le fait que vous le croyez et qu’il peut compter sur vous pour l’aider à s’en sortir.

Qui contacter ?

Attention, beaucoup auraient pour réflexe de régler leurs comptes directement avec l’enfant ou les parents de l’enfant responsable. Ceci reste une mauvaise idée : il est préférable d’informer l’école de la situation, qui jouera alors le rôle de médiateur. L’équipe pourra mettre en place des mesures et vous mettre en contact avec l’infirmière scolaire si besoin. Vous pouvez également demander une meilleure surveillance de l’enfant qui pose problème pendant la récréation, ou à la cantine. Si le problème n’est pas réglé dans les temps que vous jugez nécessaires, vous pouvez alors joindre le numéro vert du ministère de l’Education nationale “Non au harcèlement” 3020 (en France) ou le 103 “Ecoute enfants” pour la Belgique.

Vous pouvez également proposer à votre enfant de consulter un psychologue – c’est souvent plus facile de se livrer à des inconnus ! Non ? – mais ne lui imposez surtout pas cette décision : il faut qu’il la prenne de son plein gré.

Enfin, pour les cas les plus extrêmes où les violences physiques sont trop graves, vous pouvez envisager de contacter les forces de l’ordre.

Vous le savez déjà : nos enfants sont ce que nous avons de plus cher. Il faut donc les protéger, surtout à leur jeune âge. D’ailleurs, nous aurons de quoi faire à l’avenir ! Avec l’explosion du numérique, on entend de plus en plus parler de cette nouvelle “mode”, le cyberharcèlement : une forme moderne de violence morale et psychologique à laquelle font face les jeunes sur les réseaux sociaux de plus en plus tôt dans leur vie. C’est pourquoi il est primordial pour nous, parents, de les préserver au maximum et le plus longtemps possible du danger qu’ils encourent – sans même s’en rendre compte – avant qu’ils ne se referment définitivement sur eux et fassent quelque chose d’irréversible. Un enfant, ça se protège jusqu’à ce qu’on soit trop vieux et que les rôles s’échangent ! 😉

Emma Doumecq, rédactrice web

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